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Accueil » Employability » L’après COVID-19 : Réfléchir sur ses options de carrière et d’orientation

L’après COVID-19 : Réfléchir sur ses options de carrière et d’orientation

Penser à l’après, quand son secteur d’activité a été profondément touché par la crise sanitaire peut sembler difficile. Vers quels genres d’emplois se tourner, quels seront les défis et où trouver de l’aide? Les personnes qui peuvent vous aider à trouver votre chemin sont à portée d’oreille. Il est plus que jamais temps de profiter de nos ressources gratuites!  

Jéhanara Sage, conseillère d’orientation du programme Orientation et services en emploi (OSE) du Y des femmes de Montréal partage avec nous son énergie et son analyse de la situation actuelle et nous explique comment envisager votre avenir professionnel.

Qu’est-ce que c’est, OSE?

OSE est un programme en employabilité du Y des femmes de Montréal. Les clientes qui s’inscrivent à OSE bénéficient d’une approche globale dite « holistique » : on compte des conseillères en emploi, en orientation, des conseillères psychosociales et des accompagnatrices triées sur le volet pour les aider à acquérir des compétences en informatique, en anglais et en français.

Des mentor·e·s sont également mis·e·s à profit pour permettre aux participantes d’explorer un domaine ou une profession donnée. C’est un travail d’équipe.

Comment s’organise le premier contact?

En tout premier lieu, notre adjointe va vous diriger vers la première conseillère disponible. C’est très rapide, vous aurez un rendez-vous dans les 2 jours ouvrables suivant votre contact téléphonique ou par formulaire.

Lors de votre premier rendez-vous à OSE vous serez écoutée quant à votre situation avec bienveillance, respect et non-jugement: des valeurs fondatrices du Y des femmes. Le téléphone, le courriel, la vidéoconférence (et le courrier s’il faut!), sont tous des canaux au travers lesquels nous exerçons désormais notre mission. Mais le counseling, même à distance, garde son essence : il vise à vous accompagner comme si nous étions face-à-face.

En tant que conseillère d’orientation, quelles sont les problématiques que vous abordez?

Le programme OSE est axé vers l’insertion en emploi. L’absence d’une cible claire d’emploi (la femme ne sait pas quel poste elle peut occuper) aboutit à une rencontre avec une conseillère d’orientation.

Généralement j’aide des femmes qui entretiennent un doute par rapport à leurs compétences. Le besoin d’orientation naît d’une transition souhaitée ou subie; le mitan de la vie, une perte d’emploi, un retour au travail après un burn-out ou un congé de maternité, un rôle soudain de proche aidante, ou la quête d’une reconnaissance de diplôme sont autant de déclencheurs possibles qui amènent les clientes à me consulter.

L’orientation suppose qu’un premier travail de « défrichage » doit être fait avant de d’identifier une cible d’emploi. Une fois que cela est fait, la cliente va s’engager dans la recherche d’un emploi. Je vais donc l’aider avec son CV, sa lettre de présentation et toutes les autres techniques de recherche d’emploi.

Quels sont les défis de la situation actuelle pour les conseillères d’orientation?

Une des craintes qui revient souvent lorsqu’une personne cherche à s’orienter, ou à changer de domaine ou d’emploi, c’est la peur de se tromper. Cette crainte vient en partie du fait de ne pouvoir prédire le futur.

Nous ne pouvions pas prévoir l’avenir professionnel d’une personne avant la pandémie et nous ne pouvons toujours pas le faire. En tant que c.o., je suis donc habituée à accompagner ma cliente dans sa prise de décision dans un contexte qui est « gris ». Le défi, c’est que cette fois, c’est plus complexe car c’est le marché de l’emploi qui est paralysé et la cliente peut elle-même se sentir paralysée.

Je favorise, à l’instar de mes collègues, une approche basée sur l’empowerment, une autre valeur phare du Y des femmes. Le pouvoir personnel des femmes peut toujours être mobilisé.

Quels sont les défis actuels pour les clientes en orientation?

Le défi majeur en employabilité est de continuer à « avancer » alors que tout semble paralysé autour et dans toutes les sphères de vie. Mais comment avancer lorsqu’on ne sait pas comment?

Il faut évidemment un levier d’action. Et ce levier, c’est l’espoir.

J’ai choisi de devenir conseillère d’orientation pour aider mes clientes et nourrir l’espoir chez elles. J’ai choisi cette profession parce que j’ai une fascination pour le concept du temps et même du voyage dans le temps. La temporalité est d’ailleurs au cœur de l’orientation professionnelle: on va dans le passé et l’on se remémore ses succès, on dresse le bilan de ses acquis et de ses compétences, on s’ancre dans le présent pour définir une cible d’emploi à atteindre puis on se projette dans le futur.

Au terme de la relation, je dessine toujours en mon esprit un futur lumineux pour mes clientes.

Quels sont les conseils pour celles qui commencent à réfléchir à une orientation ou une réinsertion professionnelle?

Si vous songez à votre carrière, il se peut que vous ayez déjà mis sur papier la liste de vos diplômes, de vos expériences de travail et de bénévolat, avec les noms des lieux et des dates. Vous verrez, le simple fait de lister ces activités va vous donner le goût de progresser et de vous engager dans un processus.

Ne laissez pas ce momentum vous échapper et appelez-nous, vous avez tout à gagner!

Il peut être un peu stressant de communiquer avec des personnes que vous ne connaissez pas, mais nous sommes des professionnelles formées en relation d’aide. Nous saurons vous accompagner dès le début et vous mener vers vos objectifs.

Quels seront les secteurs qui mettront du temps à se remettre et quels sont les conseils à donner aux travailleuses de ces secteurs?

La situation change rapidement

La crise sanitaire actuelle affecte tous les secteurs d’emplois: soit par une hausse ou une baisse de l’activité. La situation évolue chaque jour: alors que les chantiers de construction ont été paralysés, on songe à les rouvrir. Olymel, un géant de l’alimentation, souhaite redémarrer sa production. On sait que le domaine de la santé et de l’alimentation (du champ à l’épicerie) fonctionnent à plein régime, comme tous les services essentiels d’ailleurs. C’est pourquoi il est souhaitable de se rendre sur les sites de recherche d’emploi chaque jour.

Se défaire de la croyance qu’il n’y a pas d’emplois disponibles

En effectuant une requête aujourd’hui, 21 avril 2020, dans le Guichet Emploi – Grande région de Montréal, on obtient 9903 opportunités. Effectivement qu’il faudra faire un tri et votre conseillère peut vous aider à gérer cette somme d’informations. Mon conseil est qu’il faut cibler nos critères jusqu’à un certain point et faire un compromis jusqu’à un certain point. C’est dans cette zone d’hésitation qu’une conseillère peut vous rassurer, vous motiver à aller de l’avant.

Avec la crise sanitaire que nous vivons, le télétravail s’est aussi répandu. Il ouvre des opportunités d’emploi, un champ des possibles.

Reconnaître la transférabilité des compétences

Je dis toujours à mes clientes que les diplômes sont statiques, mais que les compétences voyagent. Vous n’obtiendrez pas toujours un poste qui répond en tous points à votre formation, qu’il y ait COVID-19 ou non.

En procédant à votre bilan de compétences avec nous, vous recenserez toutes les compétences acquises dans vos études, dans vos expériences de travail, rémunérées ou non. Voici toute la richesse de votre bagage, sans compter tous les softs skills dont vous disposez. Les softs skills correspondent à votre attitude, votre motivation, votre engagement, vos qualités de cœur, etc. Vous voyez! Je parie qu’un sourire s’esquisse sur votre visage…

Voir les possibles

Il est bon de faire votre bilan de compétences avec une conseillère, car elle porte un regard nouveau sur votre profil. Cela entraîne généralement un sentiment de joie et un angle nouveau va se dessiner pour vous aussi. Ressortir vos forces, voir votre potentiel, débusquer cette compétence-clé que vous ignoriez… Voilà ce qui va émerger de cet échange! Vous prendrez aussi conscience de possibilités d’emplois auxquels vous n’aviez pas songé. Vous aurez aussi envie de tenter des nouvelles avenues, votre avenir vous appartient.

 

Bref, quel que soit votre projet, commencez-le aujourd’hui… et chaque action compte ! Notre équipe a hâte de vous rencontrer!

 

Pour en savoir plus sur nos services :

Laissez un message au 514 866-9941, poste 416 ou remplissez le formulaire ci-dessous. Nous recevons un volume élevé d’appels – réponse au plus tard dans les 24 à 48h ouvrables.

  • Afin de déterminer si vous êtes admissible à nos programmes, nous devrons vous parler au téléphone. Veuillez noter que notre numéro de téléphone apparaîtra comme numéro privé sur votre afficheur.

  • - Être sans emploi ou travailler/étudier à temps partiel
    - Être résidente de l’île de Montréal
    - Être capable de comprendre et de parler le français ou l’anglais
    - Être légalement autorisée à travailler au Québec
    - Répondre aux critères d’admissibilité du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale
    (d'autres critères peuvent s'appliquer)
  • Décrivez-nous brièvement votre situation actuelle.
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