Si vous êtes en recherche d’emploi, il est bien évident que la question du salaire se posera à un moment ou un autre. Pourtant, il s’agit souvent d’un sujet délicat, que nous avons du mal, en tant que femmes, à aborder sereinement.
Comme c’est cependant un point essentiel à la diminution de la discrimination salariale, il est important de savoir maîtriser cet outil.
Apprendre à négocier son salaire dès l’entrée en poste.
On entend fréquemment parler de l’écart de salaire entre les sexes pour le même travail. En 2021, au Canada, les femmes ont gagné en moyenne 89 cents pour chaque dollar gagné par les hommes.
On pourrait penser que cet écart serait dû au plafond de verre, qui limite l’évolution des femmes dans les entreprises, ou au peu de mixité de genres dans les métiers les mieux rémunérés. On pourrait encore considérer les interruptions de carrière à la suite de grossesses ou même le temps partiel imposé socialement pour qu’elles puissent s’occuper de leur famille…
Cependant, ce que l’on sait moins, c’est que ces discriminations commencent dès la première embauche. Âge égal, diplômes identiques, emplois similaires : à l’entrée dans le monde du travail, une femme gagne en moyenne 9% de moins qu’un homme.
Alors, connaitre les ficelles de la négociation salariale est importante pour bien commencer sa carrière ou la remettre sur les rails.
Connaissez-vous votre valeur professionnelle ?
De la même façon que vous allez préparer votre CV et votre lettre de motivation, vous devrez effectuer vos recherches sur le salaire.
Pour pouvoir négocier, il est important de savoir combien gagnent les autres travailleur·ses dans le même domaine et dans la même région. Vous pouvez utiliser des sites web, des réseaux professionnels, des associations professionnelles ou même poser directement des questions à vos collègues ou mentor·es.
Fixez-vous un objectif : déterminez un salaire que vous jugez juste et réaliste en fonction de vos compétences, de votre expérience et des données du marché. Cela vous permettra de mieux négocier.
La négociation du salaire avec le futur employeur.
Votre entrevue s’est bien passée et vous avez été retenue pour le poste ? C’est le moment de parler salaire et avantages offerts par l’entreprise.
Soyez flexible, ayez en tête votre salaire idéal, mais prenez en compte d’autres conditions : La rémunération a bien sûr son importance, mais la conciliation travail/vie personnelle est aussi à prendre en compte.
Si l’employeur ne peut pas vous offrir le salaire que vous demandez, envisagez de négocier d’autres avantages tels que des jours de congé supplémentaires, des jours de travail à distance, des formations, des avantages sociaux ou d’autres avantages en nature.
Après la prise de poste :
Il n’est jamais trop tard pour négocier son salaire ou une augmentation. Vous êtes entrée en poste et vous vous rendez compte que votre salaire ne représente pas la valeur de votre travail ? Vous pouvez demander une rencontre avec votre superviseur·e pour exposer votre demande.
Travaillez votre présentation : dressez la liste des tâches et des réalisations que vous avez accomplies. Préparez également des arguments convaincants qui soulignent votre valeur ajoutée pour l’entreprise.
Si vous pensez que vous vivez de la discrimination salariale dans votre entreprise, vous pouvez faire appel à la CNESST. Cet organisme gouvernemental est là pour vous informer et faire respecter la loi.
Vous avez besoin d’aide ?
Les conseillères en emploi du Y des femmes de Montréal connaissent les ficelles de la négociation salariale. Quoi de mieux que se faire accompagner dans vos recherches et votre préparation par des professionnelles !
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